Elle a participé à trois reprises aux Jeux Paralympiques (2004, 2008, 2012), licenciée au TTCNA;

son palmarès..

interview d’Audrey LE MORVANaudrey 2

  1. Peux-tu nous faire un retour sur ta carrière de joueuse ?

 J’ai commencé le tennis de table à l’âge de 8 ans au club valide de Louannec en Bretagne. Avant de découvrir le tennis de table à l’école, j’ai pratiqué la gymnastique, le football et l’athlétisme.

  1. Comment et quand as-tu découvert la pratique handisport ?

 J’ai découvert le handisport à l’âge de 12 ans grâce à Michelle SEVIN du CPB de Rennes qui est venu me voir lors d’un match et m’a donné envie d’essayer.

J’ai connu ma première sélection en 2003 à 15 ans et mes premiers Jeux Paralympiques en 2004 à Athènes. Entre 2003 et 2009, je n’ai raté aucune compétition internationale.

Est-il facile de gérer les deux « carrières » ?

Oui complètement même si le rythme des saisons était soutenu. Il faut savoir qu’il n’y avait pas de temps de pause entre les compétitions. La saison valide s’étalait de septembre à juin et la saison handi de mars à octobre. C’était assez compliqué de gérer tout cela.

Les compétitions valides me servaient de préparation pour les compétitions handi.

  1. Si tu avais la possibilité de changer quelque chose, ce serait quoi ?

La seule chose aurait été de rentrer dans l’entrainement intensif plus tôt dans ma vie au niveau handi.

Mise à part cela, je ne regrette rien, tout a été fait pour moi.

Quel est ton meilleur souvenir sportif ?

Au niveau handi, je dirai la cérémonie d’ouverture de Jeux Olympiques de Pékin en 2008. L’émotion, la joie d’être là et 50 000 personnes qui t’écoutaient chanter la Marseillaise, ça a été un moment fort.

Au niveau valide, je me souviendrai toujours de mon titre de vice-championne de France par classement 40/50 (11/13 au classement d’aujourd’hui). J’étais cadette 2ème année et je n’aurai jamais pensé y arriver car j’ai failli être éliminée en poule.

  1. Quel est, selon toi, la place des handicapés dans le mouvement sportif aujourd’hui ?

Elle est de plus en plus importante car les gens commencent à s’y intéresser  et à connaître les sportifs par le biais des médias.

Depuis les derniers Jeux Paralympiques d’hiver de Sotchi, certaines personnes redemandent même à ceque les chaînes TV diffusentplus des compétitions handisport.

  1. A bientôt 27 ans, comment envisages-tu la suite de ta carrière pongiste ?

J’ai décidé récemment de mettre un terme à ma carrière handi. Au niveau international, il est de plus en plus difficile d’être sélectionné car le niveau augmente d’année en année. Cela demande plus de motivation que je n’ai plus forcément après 10 ans au plus haut niveau.

D’ici quelques années, je n’exclus pas de refaire des compétitions nationales.

En championnat valide, nous visons le maintien de la N2 dans mon club du TTCNA.

As-tu un message à faire passer à des jeunes handicapés qui n’osent pas venir dans un club ?

 Ne pas hésiter à venir dans les clubs. Ne pas avoir peur du regard des autres, on peut s’amuser comme tout le monde.

Merci Audrey d’avoir répondu à mes questions et merci de ta gentillesse et de ta disponibilité.

Mickaël MARTIN