« Tout le sport » sur France 3 a filmé Simon Gauzy dans le cadre de sa préparation aux championnats d’Europe en Autriche.
Le champion de France cumule les reportages depuis son titre en mai 2013.

INTERVIEW – Le pongiste français est engagé aux championnats d’Europe à partir du 4 octobre en Autriche…

Sacré champion de France à 18 ans en simple comme en double, le Toulousain défendra les chances de l’équipe de France aux championnats d’Europe, à Schwechat en Autriche du 4 au 13 octobre. Pour se préparer, il n’a pas hésité à se rendre en Chine pour se préparer. Face aux meilleurs du pays, le jeune Français a beaucoup appris…

Avec quelle ambition vous rendez-vous en Autriche pour cette compétition?

Déjà, comme je ne suis pas dans les trente premières têtes de série, je ne suis pas à l’abri d’un mauvais tirage. Si j’ai un tirage clément ou que je tombe sur un joueur avec un classement un peu meilleur que moi, je peux faire une perf. Et derrière, pourquoi ne pas enchaîner?

En termes de densité, qu’est-ce que représente un championnat d’Europe par rapport à un Mondial où sont présents tous les Asiatiques?

Cela n’a évidemment rien à voir. Mais le niveau est quand même très bon en Europe. Ici, il y a beaucoup de bons joueurs mais ils commencent à vieillir. Les Asiatiques sont bons très jeunes. En Europe, les meilleurs ont entre 28 et 32 ans alors que ce n’est pas le cas en Asie.

Vous avez choisi d’effectuer une compétition en immersion chez les Chinois pour vous préparer. Pourquoi un tel choix?

J’ai participé à une compétition, dans la deuxième ligue chinoise. J’étais l’un des seuls européens à avoir pris part à cette compétition. Depuis toujours. Tout le monde n’a pas envie de faire cette démarche pour essayer de les battre un jour. Je suis allé en Chine parce que j’ai l’ambition d’aller loin. Je suis arrivé là-bas avec le risque de ne prendre que des raclées. Finalement j’ai réussi à bien jouer, mais c’est difficile de jouer contre des mecs que tu ne connais pas, dans un environnement que tu ne connais pas non plus.

Qu’avez-vous donc rencontré sur place?

Ce ne sont pas les meilleurs Chinois, mais des jeunes qui peuvent le devenir dans le futur. Ils ont un système de jeu très différent des Européens. J’ai trouvé ce que je cherchais. J’en suis satisfait. J’ai vraiment réussi à adapter mon jeu au leur. J’ai gagné des matchs alors que personne ne pensait que je pouvais le faire. Je suis reparti avec de l’expérience et de la confiance.

Qu’ont-ils de plus que les Européens finalement?

Un physique bien plus développé que le nôtre. Ils sont très puissants. Ils ont des grosses jambes et sont très posés. Ils arrivent très rapidement sur la balle ce qui est très gênant pour nous. Au quotidien je travaille pour acquérir cela. En plus, en coup droit, ils ont la technique parfaite. La balle va plus vite que chez nous. C’est vraiment ce qui nous dérange.